Moto-Critiques du 21 mai 2007 (1ère partie)
L’émission commence avec un amusant petit dessin de
Faujour illustrant l’euphorie de nos deux pilotes français "héros du jour", mais j’ai déclenché mon enregistreur DVD un peu tard…
C’est encore
François Célières qui présente et le fait très bien, visiblement connaissant suffisamment le sujet pour poser les bonnes questions au bon moment.
Evidemment, il commence par un mot de soutien à
Philippe Monneret,
(on clique sur le lien pour connaître un peu plus ce garçon, fils d'un des plus grands pilotes français), absent/excusé en raison de la disparition de son beau-père
Jack Findlay, second mari de sa maman,
Dominique.
Le pilote
Australien, vedette du film de
Jérôme Lappérousaz "Continental Circus" et
vice-Champion du Monde 500 derrière
Ago en 68, restera avec son célèbre casque bleu au kangourou blanc comme l’exemple type du pilote privé, dans toute sa splendeur. So long
Jack !
Rémy Tissier dont les cheveux poussent plus vite que la lumière est là, aux côtés de
Cecchinello, le patron du team éponyme
LCR, qui parle parfaitement le français avec une délicieuse pointe d’accent transalpin.
Bruno Gillet de
Moto-Journal (un habitué) et
Philippe Debarle qui commente les
SBK d’habitude complètent le plateau d’invités…
125: l’ancienne catégorie du petit
Lucio. On parle évidemment de l’infortuné
Pasini, et de la poisse qui lui colle aux basques.
Mattia devrait être en tête du championnat, avec ses quatre poles et son attaque, il survole les courses mais n’arrive plus à les finir… Incroyable ce qui lui arrive, et les problèmes techniques qui l’accablent.
Pasini a couru pour
LCR et les
Aprilia 125 n’ont plus de secret pour
Cecchinello, qui nous explique qu’en fait
Mattia a accepté l’offre d’
Aprilia de développer une nouvelle moto, la
RSA qui n’a rien à voir avec les projets précédents, un modèle à disque rotatif à l’arrière du moteur, machine certes très rapide et très compétitive mais encore trop fragile. C’est une moto en plein développement.
Du coup il est 19ème du classement mondial. On a trop l’impression que
Pasini (qui a cassé pour la quatrième fois le couple conique qui commande le disque rotatif) est un pilote de développement de luxe. Mais elle va marcher ! Cette malchance chronique n’est pas liée à des fautes de pilotage.
Aprilia est sur la bonne voie et
Mattia va bientôt gagner un GP avec, mais Dieu que c’est dur, d’autant que
Gadéa a la même…
Sergio Gadea, 22 ans et grand pote d’
Eric Bataille, gagne devant
Pesek, le leader actuel sur sa
Derbi (9 points d’avance sur Talmacsi)…
On parle ensuite du travail fait par
Aspar, le circuit de
Valence et
Puig, bref, les espagnols ramènent beaucoup de jeunes talents. Et on a un peu peur de cette hégémonie dans le futur avec de plus en plus de pilotes ibères, au détriment des autres nationalités.
Les Italiens semblent plus frileux et ont plus de mal à sortir des pilotes.
Cecchinello explique que là-bas les formules de promotions
(qui il y a presque vingt ans l’ont sorti, lui, Biaggi et Rossi pour citer certaines vedettes) sont plus rares, et surtout que les budgets se sont envolés, ce qui est plus compliqué pour les jeunes qui veulent commencer la moto. Les championnats
600 ou
1000 Superstock sont très abordables pour débuter par rapport à la
125 qui exige des budgets monstrueux 20 fois plus élevés et hors de proportions pour un sponsor, interdisant du coup l’arrivée facile de talents qui se rabattent sur les
600, motos dérivées de la série et infiniment moins gourmandes en budget…
On sait que la
125 devrait aller jusqu’à la fin avec du suspense, et que même
Pasini pourrait encore être titré...
On évoque le petit
Bradley Smith, couvé par tout le paddock, la relève de la moto anglaise. Le petit jeune est très doué selon eux… C’est le premier Anglais sur un podium depuis 1989. Quant aux Français… On passe pudiquement !
Au passage, ils gagnent une place, tiens, car
Nieto a été déclassé pour avoir coupé une chicane ce qui est jugé bien sévère… D’autant qu’il s’est immédiatement laissé redépasser ensuite. Tous sont d’accord sur le plateau pour trouver ça plutôt injuste et excessif, le règlement appliqué à la lettre, sans esprit.
Jules Cluzel… Une chute stupide, une de plus. Une de trop ? Le petit frenchie harponnant
Karel Abraham, qui roule pour une équipe technique avec un chef mécano Français, ancien de chez
Scrab…Lucio dit que sa bête noire a été un temps...
Lorenzo qui l’agaçait pas mal à ses débuts en
125, parce qu’il cherchait sans arrêt à prendre sa roue pendant les essais pour l’aspiration, l'attendant en pleine ligne droite avant de lui emboîter le pas sans vergogne, et
Cecchinello détestait ça…
Un
Lorenzo qui aujourd’hui survole la catégorie
250… Rien à faire, il est au sommet de son art et va passer en
MGP. Une terrible chute aux essais où il a pris un bon coup à la cheville mais qui ne l’empêchera pas malgré une violente touchette avec
Dovi en course
(endommageant sérieusement les freins de la Honda de l’Italien, au passage) d’empocher une nouvelle victoire… L’
Aprilia de
Lorenzo est la plus suivie par l’usine selon
Cecchinello et
Honda doit vraiment donner du meilleur matériel à son pilote de pointe, bref, beaucoup bosser.
De Angelis… Moue révélatrice de la part de
Lucio qui dit qu’il est trop brouillon, encore pour monter en
MGP, par contre et laisse entendre par ses silences qu’il hésiterait à l’engager. Pour lui, il doit encore progresser et rester en
250 où il est certes très vite, mais pas assez combatif.
Par contre, si on lui proposait
Lorenzo en
MGP,
Lucio pas rancunier pour une lire l’engagerait très vite puisqu’il fait partie avec quelques autres pointures (
Dovi, Bautista, Luthi) du futur de la
catégorie reine…
D’ailleurs puisqu’on en parle,
Debarle l’air de rien et un peu perfide l’interroge sur le pilote
LCR de la 250,
Eugene Laverty. L’Irlandais (?) a été imposé par
Honda, qui voulait un jeune pilote Britannique avec une moto standard pour apprendre sans trop de pression, l’a fortement conseillé par l’intermédiaire de
Honda GB à
Cecchinello. Petit passage langue de bois, dur de critiquer les décisions d’un partenaire, mais on sent bien que ce n’est pas enthousiasmant, même si le garçon n’est pas mauvais…
Le petit Italien rigole, un peu jaune d'ailleurs et esquive en riant, expliquant que la vraie raison de sa présence en 250 est principalement dûe au fait qu’il voulait revenir avec des moteurs deux temps qu’il connaît bien et au sujet desquels il a encore des choses à apprendre à ses pilotes, alors qu’en
MGP il n’a rien à leur dire, puisqu’il n’y connaît rien.
(à suivre)S7