Le mono bras

Le mono bras oscillant mis au gout du jour par ELF dans les années 80 est utilisé avec succès sur des machines sportives par Honda, MV, Ducati,Triumph et participe au championnat du monde SBK avec brio ( la DUC 999 exceptée, mais çà n'était pas la meilleure) est absent en motoGP pour quelles raisons????
On pourrait à priori penser que sa masse à rigidité équivalente est un handicap, si l'on regarde la nouvelle DUC SBK et son poids plume il semble qu'il n'en est rien. Des arguments seraient les biens venus, merci à tous.

Bjr,

Si ca devait etre utilisé en MotoGP, il faudrait qu'il est un avantage pour le mono bras. D'apres ce que je connais le mono bras n'a jamais prouvé qu'il y avait un avantage pour ce type de montage donc a part juste le coté commercial pour un constructeur.

A+

Il s'agissait à la base d'une solution pour l'endurance facilant le démontage de la roue arrière. Le RC30, première machine de série en étant équipée, a signé parmi les plus belles heures de Honda dans la discipline. Elle reste aussi la première moto a avoir gagné un titre WSBK.
Honda a très vite fait de ce concept une vitrine technologique étendue à la VFR750 puis l'a même décliné un moment sur sa 250 de grand-prix. On se souvient d'ailleurs de la NSR de Luca Cadalora titré à son guidon.
Il s'avère que ce principe n'ait guère d'intérêt en grand-prix. Sa présence en SBK n'est dûe qu'à celles de machines issues de la série. La raison commerciale l'emportant comme souvent.

Y a des veinards, je te jure...
A côté de la mythique 250cc #19 sur laquelle Spencer gagna le titre en 1985 (année du fabuleux doublé 250/500), figure la belle de Cadalora.
C'est à ma connaissance la seule moto d'usine à monobras. Je veux-dire hormis la ELF... Me trompe-je ?

Mais qui a ça chez lui ???

Moi qui ai porté ce N° dans toute ma "micro" carrière de pilote !! ( Je vous un culte à ce N°. enfin, toute proportion gardée !! )

Le mono bras a pour moi de nombreux avantages: d'abord pour mémoire il est issu de la technique automobile et non plus cycliste, les scoots Vespa des années 50/60 ( et Lambretta aussi) arboraient ce principe y incluant la transmission et le minus moteur.
Par construction, sur les meilleurs exemplaires, c'est une pièce très rigide usinée qui garantit une géométrie nickel, il permet un réglage efficace de la tension de chaîne grâce à un excentrique et un démontage de roue sans toucher ni à la chaîne ni au frein, bref pas beaucoup d'inconvénients à part je pense son coût de réalisation par rapport à des bras de dessin assez simples.
Pour son usage en compétition à très haut niveau après réflexion il semble que sa réalisation en mécano soudure avec des alliages aviation emboutis/forgés soit compliquée et très onéreuse en outillage de par sa forme torturée et complexe ( habituellement réalisé en fonderie d'aluminium, délicat et risqué de diminuer les épaisseurs et d'optimiser la matière utile dans ces corps creux).
Mais après avoir reluqué quelques images de machines de course, il apparait que le principal inconvénient vient qu'il n'est pas possible de changer rapidement l'empattement de la moto par recul ou avance de la roue, chose possible avec les bras standard moyennant le montage d'une chaine adaptée, donc réglage possible: +/- 15,9 mm, le tout jouant sur la longueur effective du bras et la motricité. Parfois ces réglages doivent se mordre la queue: empattement court motricité plus réduite; empattement long avec meilleure motricité, et si on veut un empattement court avec une excellente motricité on fait quoi?: un nouveau bras oscillant et un nouveau cadre.
A+