Je n'ai pas pu me connecter le 1er Mai et j'en ai loupé ca. Je ne sais pas non plus si ce topic se situe dans la bonne catégorie, mais pour faire le lien sur ce passé, je pourrais dire que j'ai vu le grand
Ayrton rouler à Magny-Cours aux alentours de 1991-92 sur sa Mclaren lors d'essais privés.
(Filmé avec un caméscope de l'époque, je n'ai plus le moyen d'accéder à ce film aujourd'hui. Mais je réessaierais...)
C'était sous la pluie, le 2e jour où j'y suis allé. Le premier jour, il faisait beau. Plusieurs pilotes roulaient et faisaient la joie des spectateurs et de la mienne qui voyait et entendait pour la première fois ce grand spectacle au bruit retentissant. Il faut dire que je n'ai aucun souvenir de ma première visite sur un circuit, le Paul Ricard, en 1985..à 1 an ! Et pourtant, diner près de la table de pilotes tels que Alboreto ou Patrese ne peut pas s'oublier comme ca...
Durant ce premier jour, en 91-92 (environ),
Ayrton ne sortait pas et se faisant attendre. Je l'ai légèrement aperçu à mi-corps derrière le "rideau de fer" du stand Mclaren. Mais
Ayrton ne voulait pas sortir. Et puis, la foule a crié son nom, plusieurs fois, intensément, le priant presque !
Et puis, alors que mon père et moi y avions renoncé, sur le chemin de la sortie, la foule a hurlé de joie ! Mon père m'a rapidement mis sur ses épaules et j'ai pu voir l'arrière de la Mclaren rouge et blanche rentrant dans l'allée des stands après un tour ou deux d'affection pour les fans sans aucun doute.
Et puis le 2e jour, il s'est mis à pleuvoir. Et là, le roi inégalable de la pluie s'est montré. Logique, c'était ses conditions préférées dans lesquelles il avait tellement bataillé jeune afin de s'y imposer après des débuts difficiles à l'époque du karting.
Il tournait, tournait et tournait encore, suivi parfois par son équipier de l'époque, Gerhard Berger. Et ca faisait plaisir à tous les courageux du jour sous ce déluge. Personnellement, je ne connaissais pas ce pilote au casque jaune. Je n'avais d'yeux que pour Jean Alesi et sa Ferrari...rouge. Mais ce jour-là, j'ai vraiment ressenti quelque chose d'étrange émanent de cette voiture hurlant sur une piste glissante. Ce pilote était-il vraiment un dieu descendu parmi les mortels ? Ou un mortel choisi parmi les dieux ?
Depuis ce jour, j'ai commencé à comprendre. Aujourd'hui encore, j'ai parfois des doutes sur ce ressenti. Je me dis que j'accentue peut-être cela avec le temps et tout ce que j'ai appris sur lui depuis...mais quelque part, je crois sincèrement avoir ressenti quelque chose de différent de jour-là. Quelque chose de différent de la simple sensation que de voir son pilote préféré.
J'en ai appris encore plus en 1994, depuis ce terrible 1er Mai, et depuis, je ne l'ai plus jamais oublié.
15 ans déjà...non, pas "déjà". Il y a 5 ans, oui. Il y a 10 ans, oui. Mais aujourd'hui, réellement à partir d'aujourd'hui, pour moi,
Ayrton Senna appartient au passé, et est devenu véritablement une légende.
Le grand
Ayrton n'est peut-être plus de ce monde, mais il reste encore dans notre coeur et n'hésite pas à ressurgir dès que l'on désire ouvrir le chapitre de son mythe.